Dans la team Quatremain, c’est un peu moi l’écolo de service. J’ai grandi en éteignant les lumières et en faisant attention à ne pas abuser du chauffage. Je suis végane, je consomme bio, local et de saison la plupart du temps. Je suis une dingue du tri sélectif et je préfère acheter d’occasion plutôt que neuf. J’ai la chance de travailler dans une équipe aux valeurs écologiques et éthiques proches des miennes. Pourtant, je voyage beaucoup, je sors beaucoup et je produits donc pas mal de déchets et je suis toujours confrontée à l’incohérence de mes convictions et de mes actions. C’est lors de mes pérégrinations digitales que je suis tombée, il y a quelques mois sur le blog Luizzati. Un endroit riche en articles et en conseils sur des alternatives de consommation plus respectueuses de l’environnement.
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La collab’ entre l’Appart Quatremain et Luizatti
Dans le blog de Louise, on apprend le pourquoi et le comment de sa démarche zéro déchet et plein de petites astuces pour consommer de façon responsable dans tous les domaines possibles.
A l’Appart Quatremain, on s’engage pour des projets éthiques, respectueux de l’environnement et locaux et on est tombées amoureuses du profil de Louise. On a donc décidé de l’inviter pour qu’elle présente sa démarche zéro déchet et conseille toutes celles et ceux qui trouvent ça important, qui voudraient s’informer et peut être commencer, petit à petit à faire une différence.
Le brunch thématique Zéro Déchet se déroulera le 27 mai prochain, de 12 à 15h. Louise donnera une conférence qui donnera lieu à un échange avec le public puis animera un atelier pour créer votre déo naturel. Le buffet sera assuré par Pain Perdu, initiative de restauration anti-gaspillage.
Un beau programme, non ?
En attendant, j’ai discuté avec Louise de sa démarche. Je vous laisse découvrir ce que j’ai appris.
#1 Un déchet, c’est plus qu’un sac plastique
Je sais pas vous, mais moi, quand on me dit déchet, je pense emballage plastique et épluchure de pomme de terre. Toutes ces choses dont on n’a plus besoin et qu’on jète sans y penser. Dans la démarche de Louise, la notion de déchet, c’est plus que ça.
Après sa prise de conscience lors de fêtes de Noël 2014 de tous les déchets accumulés, Louise entame une remise en question de sa façon de consommer et commence à changer ses habitudes de consommation: elle achète en vrac, refuse les sacs plastiques, fait le marché au lieu d’aller au supermarché…
Une fois qu’elle a commencé à faire du tri dans sa vie et à réfléchir à sa façon de consommer, Louise s’est vite rendu compte qu’en réalité, il y a plein d’autres petites choses qui encombrent la vie et dont on pourrait très bien se passer.
Je suis devenue qui j’étais vraiment, me confie-t-elle. Une fois qu’on réfléchit à ce dont on a vraiment besoin pour être bien, on commence à se débarrasser du superflu: les virées shopping du vendredi soir, les amitiés superficielles, les névroses et les tracas causés par le boulot.
Un déchet, ça peut être le surplus de vêtement dans nos armoires, les objets qu’on accumule mais dont on ne se sert jamais, des relations qu’on traine depuis longtemps mais qui ne nous correspondent plus, un boulot qui ne nous convient pas, m’explique-t-elle. Toutes ces petites choses qui encombrent la tête et le quotidien et dont on peut très bien se passer, il suffit d’y penser !
On va pas se mentir, c’est une transition qui demande du temps et du travail sur soi. Louise raconte volontiers ses moments de doute, la peur de se confier à ses proches. Remettre en question la façon dont on a vécu toute sa vie, ce n’est jamais simple !
#2 Le changement vient petit à petit
Le premier conseil que Louise donne aux gens qui veulent se lancer dans l’aventure zéro déchet, c’est de réfléchir aux raisons de cette démarche. Si c’est parce que c’est tendance en ce moment, ça risque d’être difficile à tenir sur la longueur. Il faut une réelle motivation, une volonté de changer sa façon d’agir et son rapport au monde. Ensuite, il faut commencer petit à petit: réduire sa consommation d’emballage, refuser les sac plastiques dans les supermarchés, ne plus acheter de bouteilles, aller faire le marché…
Le zéro déchet, c’est une démarche qui évolue constamment. Il y a toujours quelque chose à améliorer, quelque chose auquel on aura pas pensé. Louise qui a déménagé récemment m’explique que pendant son déménagement et malgré son minimalisme, elle a été surprise du nombre de cartons et de la quantité de papier bulle utilisés. Il n’y a pas de solution parfaite, l’idée est de mener une réflexion sur son mode de vie et ses pratiques. Mais rassurez-vous, les petits gestes du quotidiens deviennent automatiques et on finit par ne même plus y penser tellement c’est devenu normal !
#3 On est jamais seul·e·s dans sa démarche
On a souvent l’impression que la démarche zéro déchet est chronophage, coûteuse et ardue. Selon Louise, il suffit simplement d’ouvrir l’œil. On peut toujours consommer sans emballage où qu’on soit. Il suffit de dénicher les marchés locaux et toutes les initiatives qui tentent d’avoir un impact plus positif sur l’environnement.
En ce sens, consommer est est un acte politique par lequel on peut soutenir des projets près de chez soi et ça c’est possible partout. Il suffit d’aller voir cette banque de donnée de toutes les initiatives qui permettent de manger, s’habiller, travailler (..etc) autrement.
C’est dans cet esprit que Louise et son copain partent en tour du monde du zéro déchet pendant 8 mois: l’idée était de mettre en évidence que le zéro déchet est possible partout (et pas juste dans l’épicerie Parisienne d’en bas de chez soi) et que partout dans le monde existent des initiatives qui travaillent pour une agriculture plus responsable ou pour la protection de l’environnement. Et que donc chacun est en mesure d’apporter sa petite pierre à l’édifice.
#4 Lier son engagement éthique et sa vie pro est probablement la clé du bonheur
C’est en tout cas l’impression que ça donne, quand on s’entretient avec Louise. On en rêve toutes et tous. Faire un métier qui nous plaît et qui colle à nos convictions.
Juste avant son tour du monde qu’elle a effectué en (2014), Louise quitte son job bien payé et sa carrière dans une boîte d’événementiel pour l’industrie pharmaceutique, qui ne pouvait être plus opposé à ses convictions morales. A son retour, elle lance CoZie, avec ses collaborateurs Emeric et Arnaud, une marque de cosmétique naturels et… zéro déchet! Comment ça marche ? Des emballages respectueux de l’environnement mais surtout réutilisables et rechargeables.
“Je ne travaillerai jamais juste pour gagner de l’argent”
Aujourd’hui, Louise partage sa vie pro entre son blog, ses conférences de coaching zéro déchet et son entreprise de cosmétique et même si son niveau de vie a baissé en terme de revenu, son niveau de bonheur, lui, a décuplé.
Est-ce que ça serait pas ça, la définition idéale de l’entrepreunariat ? Proposer sa vision du monde, en accord avec ses convictions, se créer un job qui nous plait et qui permet d’être en phase avec qui l’on est.
En ce sens, l’expérience de Louise, c’est pas juste une histoire de zéro déchet, c’est une histoire qui montre que ça vaut la peine de se battre pour ce en quoi on croit.
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Inspirant, non ? Rendez vous le dimanche 27 mai à l’Appart Quatremain, pour discuter avec Louise, écouter ses conseils, manger un petit morceau et confectionner votre propre déo naturel.
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Crédit image : Karly Santiago