Nous avons rencontré Julie sur Instagram. Complètement convaincues par son univers, nous l’avons contacté pour se rencontrer, échanger et travailler ensemble. Julie a par exemple participé à la vente privée de l’Appart Quatremain les 7 et 8 juillet derniers et nous vous réservons quelques projets qui mijotent encore. En attendant et pour mieux la connaître, j’ai discuté avec elle de son quotidien d’entrepreneuse.

Julie vient de Cassis et habite à Paris. En discutant de son parcours, je découvre très vite qu’elle n’a pas une mais bien quatre activités qu’elle mène en parallèle de chez elle. Faisable ? Apparemment oui, mais pas sans une routine bien rodée ! Vous voulez savoir comment jongler entre quatre activités, un couple et une vie sociale ? Voici des clés de réponse.

Mais avant tout, les présentations

Pendant son parcours d’école de commerce, Julie passe un an au Mexique, puis 6 mois à Barcelone et 6 mois à Hong Kong. C’est pendant son semestre à Barcelone qu’elle suit des cours de décoration d’intérieur et commence à réfléchir à l’idée d’un blog, un projet perso qui lui permettrait de s’essayer à quelque chose de nouveau, à affirmer son style et à mettre en pratique tout ce qu’elle apprend.

Soo Déco Le blog

Soo Déco est un blog chaleureux et une source d’inspiration sans fin qui mélange plusieurs styles de déco et de design avec harmonie. Il existe depuis maintenant 2 ans et évolue constamment dans les rubriques, les offres, les styles. L’idée est de pratiquer le test & learn, et pour l’instant cette stratégie lui réussit !

On y retrouve plusieurs signets : le blog, un service de personal shopping, un coin pour apprendre à décorer son intérieur ainsi qu’une boutique, où Julie répertorie soigneusement tous les éléments de décoration qui peuvent inspirer et intéresser son lectorat.

La dernière formule en date sur son site s’appelle “Re-décorer mon intérieur” pour aider ceux qui en ressentent le besoin sans pour autant avoir le budget de payer une décoratrice d’intérieur.

Cocooning Tea

Suite à un pari, le compagnon de Julie s’est lancé le défi de créer sa propre marque de thé. Cocooning Tea est née en 2018. La marque propose désormais quatre saveurs différentes, toutes plus appétissantes les unes que les autres, regarde plutôt : Brownie, Cookie, Cake au citron et Crumble aux pommes. Le plus : c’est le mélange soigneux entre deux arômes diverses qui donne l’impression de manger des pâtisseries !

Si son compagnon gère la fabrication et les fournisseurs, Julie s’occupe de la communication et du site e-commerce. Avec Cocooning Tea, elle a donc récupéré une deuxième activité.

Deux autres activités freelance

En parallèle de ces deux activités, Julie effectue des missions de communication en freelance et gère les affaires familiales dans l’immobilier aux côtés de sa soeur.

Quand je lui ai demandé d’évaluer en volume horaire que lui demande chaque activité pendant la semaine, Julie m’a répondu : “je fais souvent en fonction des urgences donc c’est difficile à évaluer mais j’essaie de fonctionner par bloc de trois heures pour chaque chose à faire”.

Traduire : bosser pour quatre projets différents demande un mélange de flexibilité et de rigueur. Vous prenez note ?

Pourquoi la vie d’entrepreneuse c’est top…

Selon Julie, l’entreprenariat a plein de bons côtés, c’est bien pour ça qu’on se lance ! L’indépendance, la liberté, réaliser ses propres projet et rêves… Bosser de chez soi et selon ses propres horaires est un gain de temps extraordinaire (fini les 2h20 de trajet aller-retour de la maison au boulot !)

On est responsable de sa propre organisation et on peut donc trouver le temps pour tout faire : travailler bien sûr, mais aussi reprendre le sport, la cuisine, ça améliore la qualité de vie !

Pour la gestion des biens immobiliers familiaux, Julie travaille en collaboration avec sa soeur, ce qui la maintient motivée les jours où c’est moins simple et qui permet d’éviter le travers bien connu de la solitude quand on travaille à son compte.

…mais pas toujours facile

Être entrepreuneuse, c’est pas un secret, c’est une sacrée pression sur les épaules. Financière avant tout, on est seule responsable de ses revenus, il faut gagner sa vie. C’est un choix de vie qui implique une certaine charge mentale pas toujours simple à porter. D’autant plus que c’est un choix pas toujours compris par tout le monde. Dans la famille de Julie, certains ne comprennent pas qu’elle ait quitté un job dans une grosse boite à 45h par semaine pour 1500€ par mois.

Heureusement, les parents de Julie n’ont jamais suivi le schéma traditionnel de travail. Eux aussi entrepreneurs, ils étaient là, au quotidien, pour les vacances scolaires, et avaient le luxe de la flexibilité des horaires de travail. Cette flexibilité donne la possibilité de se lancer dans d’autres passions, de développer sa créativité dans d’autres domaines.

Sur Paris, ses proches ne comprennent pas toujours son activité et ne voient pas ça comme un vrai engagement professionnel. En effet, ils ne voient pas le travail derrière. Bloguer ou être sur les réseaux sociaux donne l’impression qu’on fait rien : “On n’imagine pas le travail derrière, mes proches voient ça comme si j’étais au chômage et que j’avais un loisir.”

L’entreprenariat revient souvent à être seule et, parfois incomprise, dans son activité. Et puis surtout, quand on bosse de chez soi, il faut quand même se lever tous les matins, se mettre au boulot, avoir une certaine rigueur. Et ça, c’est un sacré challenge. La technique de Julie, c’est de se lever en même temps que son copain, de se préparer à deux et de commencer à bosser après une petite session ménage. Installer son bureau, qu’elle range une fois la journée terminée, pour bien séparer vie pro et vie perso. Surtout surtout, NE PAS RESTER EN PYJAMA! ça peut être tentant, surtout les jours gris: “la météo influe vraiment sur la productivité !”

Le paradoxe des réseaux sociaux

Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont des outils dont il est difficile de se passer. Ils ont des bons et des mauvais côtés. Ils permettent de développer sa communauté et son business mais demandent un investissement en temps de plus en plus important.

Le petit chouchou de Julie, c’est Pinterest, un classique. Parce qu’il permet de s’adapter, de confectionner des styles pour définir ce que ses client·e·s aiment, c’est une source d’inspiration sans fin et c’est un outil très agréable à utiliser.

Le challenge d’Instagram

Pour Julie, Instagram s’est révélé être un challenge. Elle a commencé sa page professionnelle en ne postant que des photos d’inspiration et des objets mais s’est vite rendue compte qu’Instagram exige qu’on se montre, qu’on joue de son image personnelle pour toucher et intéresser les gens et pouvoir faire parler de son activité. Un profil Instragram qui fonctionne, qui gagne en visibilité mélange vie pro et vie perso, cette formule augmente l’engagement.

Au début, l’Instagram de Julie était pro et elle ne se mettait pas nécessairement en avant, elle postait surtout de la déco et ne montrait jamais son visage. Il a fallu, pour booster son activité, commencer à se montrer pour rentabiliser le temps investi dans les posts. Il faut apprendre à devenir une image, à bien doser, à se mettre en avant sans en faire trop.

Ce travail là lui a permis de gagner 1000 abonné·e·s en trois mois, ce qui représente le tiers des abonné·e·s gagné·e·s en deux ans. Elle a également commencé à faire des stories, toujours une certaine source de stress : ça demande de l’entrainement et de l’habitude, d’être à l’aise devant une caméra, même si c’est celle de ton propre smartphone.

Aujourd’hui, son Instagram mélange des photos perso et des photos lifestyle. Instagram demande que tu mettes ta vie en scène, que tu l’esthétises et ça prend une place de plus en plus grande dans le quotidien. Prendre la bonne photo, ça ne se fait pas en 2 minutes. Julie estime à au moins 20 minutes par jour le temps qu’elle passe à poster sur Instagram, à se mettre en scène, à travailler l’image de sa page.

Cependant, ce média est aussi un joli moyen de communication, de contact avec sa communauté, il y a plus d’échange, de retours, c’est aussi très enrichissant car participatif et instantané. Sans compter que c’est un outil indispensable à toute activité qui veut bien se porter !

Le mot d’ordre: l’OR-GA-NI-SA-TION

Avec tout ce boulot, j’ai demandé à Julie de me décrire à quoi ressemble une journée type pour elle.

Je vous laisse découvrir:

Julie se lève tôt, en même temps que son mec qui part au travail. Ils se préparent ensemble. Pour pouvoir jongler entre plusieurs activités et ne pas tomber dans le cercle vicieux de la procrastination, il est important d’installer un rythme routinier : se lever, se laver, s’habiller, se maquiller… faire tout comme si on allait sortir de chez soi.

Ensuite Julie fait une demi-heure de ménage entre 8:30 et 9h pour garder son appartement en bon état et ne pas être distraite pendant qu’elle travaille.

Puis elle s’installe à son bureau et entame une TO-DO liste pour la journée, en fonction des priorités.

Pour bien travailler de chez elle, Julie a fait l’acquisition d’un gros meuble de stockage pour ses fournitures et de deux grandes malles pour ranger toutes ses affaires de boulot quand vient le soir et qu’il est temps de faire une coupure et de se détendre, et pour pouvoir les ressortir tout aussi rapidement le matin quand vient l’heure de se remettre au travail.

Les petits conseils de Julie pour s’en sortir

Encore des petits conseils pour la route ! Il est important d’apprendre à couper avec le travail, même quand on le fait de chez soi. Selon Julie, il faut une vraie coupure entre vie pro et vie perso. Des petits tips pour y arriver:

  • Le week-end, couper les notifications de mail
  • Ne pas répondre au téléphone le dimanche
  • Pour ne pas se sentir seule même en travaillant de chez elle, Julie a l’ingrédient secret : sa meilleure amie et elle se sont lancées dans des projets familiaux différents à la même période et se soutiennent. Malgré des activités qui n’ont pas grand chose en commun, elles ont les mêmes problématiques. Un petit coup de fil pour se remonter le moral, se donner des conseils et se motiver : TROUVE TOI UN·E ALLIE·E !

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Ce que je retiens surtout de mon entretien avec Julie, c’est combien un quotidien d’entrepreneuse peut être épanouissant et gratifiant malgré les difficultés. Être sa propre boss reste un rêve qui vaut la peine et qui offre des possibilités créatives infinies. Lance-toi !

Les portraits d’entrepreneuses t’intéresse ? N’hésite pas à nous en faire part dans les commentaires !

Maëva

PS : Toutes les photos nous ont été remises par Julie. Merci de lui demander directement son autorisation si tu veux les réutiliser !